Après la publication du décret sur le reste à charge zéro (RAC 0) dans le Journal officiel du 12 janvier (lire Id n° 2), le syndicat national des audioprothésistes (UNSAF) se satisfait, dans un communiqué du 16 janvier, « d’un dispositif gagnant-gagnant et qualitatif », réhabilitant une profession « très méconnue qui subissait des polémiques récurrentes et souvent très offensantes sur le prix des aides auditives » (il y avait 3 440 professionnels en 2017).
Jusqu’ici, pour les adultes, sur un prix moyen de 1 500 € par oreille, la Sécurité sociale couvrait 60 % d’un tarif de base de 199,71 € et les complémentaires 450 € en moyenne, soit un reste à charge d’environ 900 €. Avec la réforme du reste à charge zéro, la base de remboursement de la Sécurité sociale va passer à 300 € par oreille, puis 350 € en 2020 et 400 € en 2021.
Parallèlement, des prix de vente plafonnés s’appliquent sur plusieurs types d’audioprothèses (contour d’oreille et intra-auriculaire) : 1 300 € en 2019, puis 1 100 € en 2020 et 950 € en 2021. « Le dispositif répond à une véritable exigence de qualité avec des appareils performants et récents », souligne le syndicat. Quant aux complémentaires, elles seront tenues de rembourser le complément d’ici à 2021. Une offre à tarifs libres coexiste. « Le gouvernement a choisi de ne pas associer les réseaux de soins aux négociations », précise l’UNSAF. Cette réforme devrait engendrer un effet volume de l’ordre d’« un million d’appareils » dans les prochaines années, soit une augmentation de 30 % du volume des ventes.
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